La question du changement des pratiques et des modes de vie contribuant à la Transition Écologique, Économique et Sociale (TEES) est un enjeu majeur pour les pouvoirs publics à tous les échelons de gouvernement.
Pour parvenir à amorcer cette transition, il est important de faire prendre conscience aux citoyens de l’importance et de l’impact de leurs pratiques sur l’environnement, sans que les politiques publiques mise en œuvre pour y parvenir ne paraissent décorrélées de leur quotidien, ni ne soient perçues comme entraînant contraintes ou exclusion sociale.
Le projet CONDUIRE propose une analyse ainsi que des solutions capables d’amorcer la TEES, dans le domaine de la mobilité, prenant en considération les dimensions sociologiques (en termes de stratifications et de budget) et représentationnelles (en termes de cadrage des problèmes) des mobilités. Attentif à l’inclusivité sociale de la conversion écologique des mobilités, le projet prend spécifiquement pour objet les ménages dépendants de l’automobile les plus vulnérables, disposant de ressources faibles (c’est-à-dire appartenant aux 40 % des ménages les plus pauvres) et résidant dans les zones peu denses (zones périurbaines et rurales). Le terrain d’enquête choisi concerne le département de Loire-Atlantique, particulièrement exemplaire des dynamiques spatiales – périurbanisation et métropolisation – de la France contemporaine. Le projet cherche à répondre à deux principales questions:
Pourquoi les politiques publiques proposées et mises en œuvre jusqu’à aujourd’hui ont-elles des effets limités sur les comportements de mobilité ?
Comment favoriser, notamment à l’égard des publics populaires habitant des zones peu denses, l’adoption de nouvelles pratiques de mobilité ?
Une synthèse du rapport est disponible.